17 janvier 2025

Oui à l'initiative pour la responsabilité environnementale

Le 9 février 2025, les membres de la FSE ont voté massivement en faveur de l'initiative pour la responsabilité environnementale, avec un taux d'approbation de 92%. Ce résultat contraste fortement avec les sondages nationaux qui prédisent un rejet de l'initiative.
 

Un soutien écrasant à l'initiative

Ce vote interne reflète une forte adhésion aux principes de l'initiative, qui vise à inscrire dans la Constitution fédérale l'obligation pour l'économie suisse d'opérer dans les limites planétaires. Les membres de notre association semblent particulièrement sensibles à l'urgence de préserver les ressources naturelles pour les générations futures.
 

 

Témoignages de nos membres

Bruno Mottini - EcoVisuel

"Chez EcoVisuel, nous croyons en une économie qui respecte les limites planétaires. Cette initiative permettrait de créer un cadre où innovation et durabilité vont de pair, au bénéfice des entreprises et du vivant tout entier !"

Marie Chassot - La Mèche

"Cette initiative offre une approche systémique essentielle pour aligner nos activités économiques sur les limites planétaires, afin de garantir un avenir durable pour la Suisse. La transformation de nos modèles de production et de consommation est nécessaire et inéluctable, pourquoi attendre pour agir?"


Les principaux arguments en faveur de l'initiative

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce soutien massif :

1. Protection des ressources vitales : L'initiative promet de garantir l'accès à une alimentation saine, à l'eau potable et à un air pur.

2. Transformation économique : Les membres adhèrent à l'idée d'une transition vers des modèles économiques plus durables.

3. Justice sociale et écologique : L'accent mis sur une mise en œuvre équitable des objectifs environnementaux semble avoir trouvé un écho favorable.

4. Rôle pionnier de la Suisse : L'idée que la Suisse puisse jouer un rôle exemplaire dans la transformation écologique a visiblement séduit nos membres.
 

Un contraste avec l'opinion nationale

Ce résultat tranche nettement avec les tendances nationales. Le premier sondage de la SSR indiquait que 49% des citoyens s'opposaient à l'initiative, contre 45% de soutien. Notre association semble donc adopter une position avant-gardiste sur cette question.
 

Perspectives

Bien que ce vote interne n'ait pas d'impact direct sur le scrutin national, il témoigne d'une forte sensibilité environnementale au sein de notre organisation. Il reste à voir si cette tendance se confirmera lors de la votation fédérale du 9 février 2025.
 

Résultats de la prise de position

 

Pour rappel voici un aperçu de l'initiative

L’initiative pour la responsabilité environnementale demande que l’économie suisse opère dans les limites planétaires afin de préserver les bases naturelles de la vie pour les générations présentes et futures. Elle vise à inscrire ce principe dans la Constitution fédérale et à réduire les impacts environnementaux dans un délai de dix ans. L’initiative insiste sur une mise en œuvre socialement équitable et sur la responsabilité de la Suisse envers un développement global durable. Les partisans considèrent cette initiative comme une mesure nécessaire pour lutter contre la crise environnementale et promouvoir un système économique plus juste. Ses opposants, quant à eux, mettent en garde contre des désavantages économiques, des obstacles administratifs et des difficultés de mise en œuvre des objectifs.
 

Que demande l’initiative ?

L’initiative exige que les activités économiques en Suisse soient conçues de manière à préserver les bases naturelles de la vie. Concrètement, cela signifie réduire la consommation de ressources et les émissions polluantes à un niveau qui respecte les limites écologiques de la planète. L’initiative se base sur le concept scientifique des « limites planétaires ».

Modification constitutionnelle

L’initiative propose d’inscrire ce principe dans la Constitution fédérale en introduisant un nouvel article 94a. Cet article établirait que la nature et sa capacité de renouvellement forment le cadre dans lequel s’inscrit l’économie suisse. Les activités économiques ne doivent consommer que des ressources et émettre que des polluants à un niveau permettant de préserver les bases naturelles de la vie pour les générations actuelles et futures.

Réduction des impacts environnementaux

Dix ans après l’acceptation de l’initiative, les impacts environnementaux liés à la consommation en Suisse devront être réduits de manière à ce que les limites planétaires ne soient plus dépassées. Cela concerne des domaines environnementaux clés tels que le changement climatique, la perte de biodiversité, les cycles de l’azote et du phosphore, les changements dans l’utilisation des terres, l’introduction de substances nouvelles, l’utilisation des eaux douces, l’acidification des océans, la charge atmosphérique en aérosols et l’appauvrissement de la couche d’ozone stratosphérique.

Mise en œuvre socialement équitable 

L'initiative souligne l'importance d'une mise en œuvre équitable, tant en Suisse qu'à l'international. La Confédération et les cantons s'engageraient à adopter des mesures pour garantir que toutes les inégalités sociales soient prises en compte. Les objectifs écologiques seront alignés avec des principes de justice sociale, afin d'assurer une transition durable qui profite à tous.
 

Quelles sont les limites planétaires ? 

Le concept des limites planétaires constitue une base scientifique pour préserver la stabilité écologique de notre planète. Il a été développé en 2009 par une équipe internationale dirigée par Johan Rockström et Will Steffen. Les limites planétaires définissent l’espace d’action sûr pour l’humanité, permettant l’utilisation des ressources naturelles sans déstabiliser les systèmes vitaux de la Terre. 

Le concept identifie neuf domaines environnementaux clés, constituant les limites planétaires : changement climatique, perte de biodiversité, cycles de l'azote et du phosphore, changements dans l'utilisation des terres, introduction de substances nouvelles, utilisation des eaux douces, acidification des océans, charge atmosphérique en aérosols, appauvrissement de la couche d'ozone stratosphérique. Ces dimensions sont interdépendantes : un dépassement dans un domaine, comme le changement climatique, peut influencer négativement d'autres domaines, par exemple la biodiversité ou la stabilité du cycle de l'eau douce.

Aujourd’hui, plusieurs de ces limites sont déjà dépassées, menaçant non seulement la stabilité des écosystèmes, mais aussi les conditions de vie de l’humanité. Le risque de franchir des points de basculement – des changements irréversibles conduisant à un effondrement des écosystèmes – est particulièrement préoccupant. En Suisse, les domaines les plus critiques sont la perte de biodiversité, le changement climatique, la consommation d’eau et les perturbations des cycles de l’azote. Cependant, un retour dans les limites sûres est encore possible grâce à des modes de production et de consommation durables.

 

Pour aller plus loin